Essays

Dans cet essai, nous interrogeons la manière dont les avancées des modèles de langage constituent – ou non – une rupture avec les théories cognitivistes du langage. Leur succès conforte les approches connexionnistes, mais demeure limité par leur incapacité à manipuler des symboles, ce qui exige abstraction et ancrage sémantique. Dépourvus de relations symboliques entre représentations internes stables et sans notion de vérité, ces modèles restent éloignés d’une véritable cognition. De nouvelles pistes tentent de surmonter ces faiblesses, mais la transition vers un symbolisme ancré demeure un défi majeur.

Cet essai interroge la notion de complexité, au coeur d'enjeux scientifiques contemporains et difficile à définir. À partir d’une lecture critique de la théorie de l’assemblage, l’analyse montre que, malgré sa capacité à distinguer certains objets biologiques, cette approche combinatoire est insuffisamment ancrée dans le monde physique et n’apporte pas une véritable théorie explicative de la complexité. L’étude des forces et des faiblesse de la théorie permet d'extraire ce que devrait exiger une bonne théorie de la complexité : permettre la comparaison, intégrer des contraintes physiques, franchir le seuil de l’émergence et s’appliquer à des objets macroscopiques.